Alimentation et temps des fêtes : pourquoi craint-on les débordements?
01 décembre 2022 - Par Dorothée Buteau-Poulin
5 minutes
Le temps des fêtes est souvent synonyme de rassemblements et de célébrations avec les gens qui nous sont chers, mais aussi d’abondance. Bien que l’abondance de nourriture puisse en réjouir plus d’uns, elle fait vivre beaucoup d’angoisse et de culpabilité à d’autres. Quand on sait que près de la moitié des adultes au Québec font pratiquement toujours attention à leur poids, cela n’a rien de surprenant. Dans ce contexte, pourquoi craint-on les débordements et comment peut-on se sentir plus en confiance devant l’abondance de nourriture pour le temps des Fêtes à venir?
La restriction cognitive : ça mange quoi en hiver?
La restriction cognitive est un phénomène psychologique complexe qui influence notre comportement alimentaire. C’est souvent par sa faute que les débordements se produisent et que l’on craint l’abondance alimentaire comme c’est le cas au temps des Fêtes. Simplement décrite, la restriction cognitive est une intention ou une impression de se priver d’aliments en quantité, en fréquence ou à un moment précis. On peut aussi être en train de manger l’aliment en question ET être en restriction cognitive. Par exemple, c’est lorsqu’on mange des croustilles et qu’on se dit « je ne devrais pas en racheter, je finis toujours par manger le sac au complet », «je vais devoir aller courir pour compenser » ou encore « ce n’est pas pour rien que tu ne perds pas de poids, tu n’as tellement pas de contrôle ». Conséquence? On se sent souvent coupables et honteux de ce qu’on vient de faire, on se dit qu’on va se reprendre et avoir plus de contrôle, puis la roue recommence!
Se (re)donner confiance devant l’abondance de nourriture
Heureusement, il est tout à fait possible de se libérer du cercle vicieux de la restriction cognitive! La piste de solution la plus efficace reste de travailler sur l’élément déclencheur : le désir de contrôle volontaire sur le poids corporel. La volonté de perdre quelques livres ou un poids plus important, tout comme le désir d’éviter une prise de poids, sont des exemples de déclencheurs du cercle vicieux de la restriction cognitive. Cependant, ce n’est pas nécessairement une solution facile ni rapide : ça peut nous sembler une montagne et nous décourager de s’y attaquer. Si c’est votre cas, il existe d’autres pistes de solution!
En effet, une autre piste de solution est d’abord de faire une liste des aliments qui nous attirent le plus. Ensuite, encerclez les aliments que vous ne vous permettez pas de manger aussi souvent ou en aussi grande quantité que ce que vous aimeriez. Finalement, choisissez un premier aliment parmi ceux-ci et commencez à pratiquer ce qu’on appelle l’habituation. Cet exercice consiste à s’exposer à l’aliment en question de façon continue et sur une période prolongée. Oui oui, cela veut dire d’en avoir en TOUT TEMPS dans la maison! Ça peut sembler effrayant à première vue, mais, en persévérant, l’aliment perd de sa valeur particulière et on s’y désensibilise. Il sera nettement moins attirant s’il fait partie intégrante de votre environnement alimentaire, un peu comme on se désintéresse d’un lunch lorsque c’est la 3e ou 4e fois de la semaine qu’on en mange!
5 conseils express avant les Fêtes
Vous vous dites peut-être que c’est bien beau tout ça, mais que vous manquez de temps pour vous y consacrer avant le prochain temps des Fêtes. Voici donc 5 conseils express pour vous permettre de faire face à l’abondance alimentaire avec moins d’angoisse et de culpabilité.
- Choisissez vos aliments préférés et prenez le temps de les savourer
- Choisissez des aliments ou des mets que vous ne retrouvez pas le reste de l’année (ex : la tourtière de votre tante, le dessert de votre cousin, etc.) au lieu des croustilles que vous pouvez acheter à l’année à l’épicerie
- Évitez d’être affamés au moment des repas : vous pourrez manger plus lentement, savourer d’avantage les aliments et mieux ressentir votre rassasiement
- N’essayez pas de compenser vos « mauvais choix » en ajoutant davantage de « bons choix » dans votre assiette. Vous mangerez probablement plus que nécessaire et vous sentirez inconfortable après le repas.
- Pensez au dessert! Si vous avez la dent sucrée et que plusieurs choix alléchants vous attendent, pourquoi ne pas se garder plus de place pour le dessert et moins manger au repas principal? Après tout, ce n’est pas pour quelques repas avec moins de protéines et de légumes que vous aurez un problème de santé. En plus, votre estomac vous en remerciera!
- BONUS : Faites preuve de bienveillance envers vous-même, après tout c’est un moment de réjouissances avec vos proches!
En nutrition comme dans différentes sphères de la vie, recevoir d’excellent conseils n’est pas gage de réussite. La difficulté demeure dans la mise en action de ces conseils et, surtout, leur application de façon constante dans les habitudes de vie. En plus, la relation au corps et à la nourriture peut s’avérer très complexe et implique aussi un volet émotif important. N’hésitez donc pas à consulter une nutritionniste (et/ou un.e psychologue) pour vous orienter et vous appuyer dans cette démarche.
Joyeuses Fêtes 🙂
Alimentation et temps des fêtes : pourquoi craint-on les débordements? est un billet publié par Nautilus Plus. Le blogue Nautilus Plus vise à aider les gens dans leur cheminement de mise en forme à travers des articles sur l'entraînement, la nutrition, la motivation, des exercices et des recettes santé.
Tous droits réservés © Nautilus Plus 2022
Une séance avec une nutritionniste vous aidera à progresser!
Définissons ensemble vos objectifs nutritionnels et obtenez les conseils d’un expert!
Prendre rendez-vous