En tant que nutritionnistes, nous recevons assez souvent la question suivante : «est-ce que j’ai le droit à un cheat meal (tricherie) ? ». Il s’agit probablement de la question que j’aime le moins, et vous comprendrez pourquoi dans les prochaines lignes.
Prenons par exemple une personne sportive ou en processus de perte de poids. Celle-ci suit un régime plutôt restrictif et routinier durant la semaine et se récompense ensuite avec un repas de triche le samedi constitué de crème glacée, burger, frites, alcool et autres. Peut-être fonctionne-t-elle assez bien, ce qui l’amène à poursuivre le tout pendant quelques mois.
Cheat meal, qu’est-ce que ça fait?
On observe souvent, chez les gens qui se réservent une journée ou un repas de triche, une grande privation alimentaire la semaine.
J’aime comparer ce type d’alimentation à une diète restrictive. Seriez-vous capable de vous priver toute la semaine en pensant toujours à votre excès du weekend, et ce, pour les trente prochaines années? Si la réponse est non, c’est que ce n’est pas une bonne idée d’emprunter cette voie.
De plus, on observe un excès calorique important lors du cheat, qui peut, tel que mentionné par nos collègues nutritionnistes, «s’apparenter à de légers signes de troubles hyperphagiques à la suite de l’instauration d’une telle routine (consommer de grandes quantités de calories, se gaver…)»1.
Cette surconsommation peut aussi, d’un point de vue métabolique, mener à diminuer l’impact des efforts de «bien manger» dans la semaine. Un seul cheat meal peut être au moins deux fois plus dense en calories qu’une journée typique de semaine. S’ensuit alors rétention d’eau et même accumulation de masse grasse.
Ma devise
En tant que nutritionniste, ma devise est que tout devrait être permis, avec modération.
Une alimentation équilibrée devrait l’être sept jours sur sept. Je reconnais que plusieurs n’aiment pas l’entendre, mais pourtant, c’est si simple (et pourtant, si compliqué à la fois!). Pour moi, cela signifie manger des chips un mardi soir si on en a envie, sans toutefois manger tout le sac. Ou bien, manger un burger et des frites au restaurant avec ses ami(e)s le vendredi soir, sans penser au nombre de calories ingérées. Pourquoi? Parce qu’on y a droit, n’importe quand.
Donc, je n’aime pas entendre les mots cheat meal, surtout parce qu’ils me signalent dès cet instant que l’équilibre n’est pas atteint dans l’alimentation de mon interlocuteur. D’ailleurs, c’est mon travail de vous aider à l’instaurer à tous les jours, un pas à la fois. L’article « Non, un repas ne ruinera pas tout vos efforts! » l’explique davantage.
Je vous invite donc à vous écouter et à prendre les deux petits morceaux de chocolat dont vous avez envie en cette journée de semaine, parce que si vous le méritez le samedi, vous le méritez aussi un jeudi (ou un mardi!) 😉
Cheat meal, l'opinion d'une nutritionniste est un billet publié par Nautilus Plus. Le blogue Nautilus Plus vise à aider les gens dans leur cheminement de mise en forme à travers des articles sur l'entraînement, la nutrition, la motivation, des exercices et des recettes santé.
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